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Youcef Zirem Mai 2001 |
artenaires liés par une longue histoire commune et une proximité géographique, lAlgérie et la France ont, de tout temps, eu des relations marquées, au même moment, par lamour et la haine. Souvent, les discours officiels tenus sur les deux rives de la Méditerranée ne reflètent pas les aspirations réelles des Algériens et des Français. En Algérie, les discours « ultra nationalistes » et souvent anti-français sont produits, dans la majorité des cas, par ceux qui dans leur vie privée sont francophiles et ne rêvent que se sinstaller dans lHexagone. En France, les propos insistant sur des relations « normales » avec lAlgérie sont élaborés, dans bien des situations, par ceux qui croient que lancienne colonie est encore une «chasse gardée» de la France. Depuis larrêt du processus électoral de décembre 1991, les USA nont pas arrêté davoir un regard critique vis à vis de la démarche des autorités algériennes. Ce nest que le 10 septembre 1997 que lambassadeur des États Unis dAmérique en Algérie, Ronald E. Neumann rend publique une déclaration assez « différente » après sa rencontre avec le président Liamine Zeroual. Condamnant les massacres horribles, les attentats à la bombe et les attaques contre les civils algériens, la déclaration américaine stipule que le gouvernement des USA appuie « les mesures militaires, compatibles avec un état de droit, pour la protection des civils ». Le texte de lambassadeur américain fait part du soutien des USA à « la politique énoncée par le président Zeroual sur les réformes économiques et politiques, la liberté de la presse et létat de droit ». Les américains séparent ainsi les paroles du président Liamine Zeroual de la réalité quils savent plus nuancée. Ensuite la déclaration de lambassadeur américain énonce les positions classiques des USA en rapport avec lAlgérie à savoir : la nécessité de la réconciliation nationale et « linclusion dans le processus politique de tous ceux qui rejettent la violence ». Avec des mots à peine voilés, le texte de lambassadeur sattaque aussi à la fraude électorale que le régime algérien a presque institutionnalisé. « (...) Nous espérons que le gouvernement algérien abordera les problèmes soulevés par les observateurs algériens et internationaux lors des élections de juin, au moment où lAlgérie prépare les élections locales du 23 octobre », affirme la déclaration américaine. « Le FIS est le bâtard monstrueux de la dictature algérienne et de la République française », cest ce quécrit Jean-François Revel dans un article que publie Le Point au mois daoût 1994 (dans le numéro 1143). Pour lui, la politique algérienne de la France la mise dans une situation sans issue. Jean-François Revel réfute les différentes argumentations des officiels français. Il nest pas daccord quand des responsables français soutiennent qu'il faut soutenir le pouvoir en place à Alger même sil est imparfait. « Ce pouvoir là est inviable », souligne Jean-François Revel. « La France la secouru contre toute morale et toute raison pendant des décennies, précipitant sa faillite. Proposer de continuer fait bizarre. Le minimum quon puisse exiger du cynisme, cest quil soit efficace », ajoute lancien directeur de LExpress. Lauteur de La Grande Parade fait remarquer que « les structures politiques et économiques actuelles de lAlgérie rendent impossibles la bonne utilisation de laide, qui ne sert quà perpétuer ces structures vicieuses ». Jean-François Revel rappelle que « depuis laccord sur le gaz de 1982 (renouvelé en 1989), par lequel la France sengageait à payer le gaz algérien 20 % plus cher que le prix du marché, jusquaux multiples prêts à fonds perdus et incessants « refinancements » de la dette, le niveau de vie na fait que baisser et la crise politique que sintensifier ». Lerreur impardonnable de la France est, de lavis de Jean-François Revel, doctroyer un crédit supplémentaire à lAlgérie après que le pouvoir eut tiré à la mitrailleuse lourde sur des adolescents dans les rues dAlger en octobre 1988. « Dès lors le ressentiment de la population nous était acquis. Quelle soit égarée par lislamisme nexcuse en rien notre faute, au contraire. Cest de ce danger que nous devions tenir compte, afin dempêcher que la solution de rechange au FLN ne devienne pas aussi antidémocratique que le FLN même », tranche-t-il. Pour Jean-François Revel, la suppression du deuxième tour des élections de décembre 1991 est un coup détat que la France a soutenu. « Cette accumulation dabus et de bévues réunissait les conditions typiques doù sort habituellement le terrorisme. Et un terrorisme qui ne pouvait que viser aussi la France ». Jean-François Revel pense que la France est donc complice des « fauteurs algériens de la catastrophe ». Pour conclure, il estime que pour la France, il ny a « presque plus de bonne politique possible. Ou, sil y en a une, elle ne peut naître que dune répudiation sans pitié de celle qui a échoué ». La répudiation dont parle Jean-François Revel na pas encore eu lieu et la France sest considérablement rapproché du régime algérien depuis larrivée à la tête de lÉtat de Abdelaziz Bouteflika. La France continue ainsi une politique qui ne rapporte des dividendes que pour les lobbies politico-financiers en France et en Algérie. Secrétaire dÉtat adjoint des États Unis, ambassadeur en Algérie (de 1994 à 1997), Ronald Neumann estime quil ny a pas de remède miracle. Pour lui, la violence en Algérie est la conséquence de facteurs politiques, économiques et de sécurité dune grande complexité. « Chacun de ces facteurs devra être pris en considération pour que la paix revienne dans le pays. Sil est vrai que les éléments du problème sont complexes, les grandes lignes des actions à entreprendre ne le sont pas. La solution à long terme doit allier les réformes politiques et économiques. En conséquence, notre politique en Algérie sinscrit comme il convient dans la durée et encourage la croissance des institutions démocratiques et la libéralisation de léconomie », affirme Ronald Neumann dans un point de vue que publie le quotidien El Watan (du 14 février 1998). Mais cautionnant les principales options du général Liamine Zeroual, réputé distant du concurrent français, les Américains fermeront les yeux sur de nombreux dérapages commis par les autorités algériennes et nallant pas dans le sens de la démocratisation réelle du pays. Il est vrai quentre deux déclarations officielles un peu critiques envers le régime dAlger, la présence américaine dans le secteur pétrolier algérien a encore pris de lampleur. Ronald Neumann reconnaît que son pays a appuyé le rééchelonnement de la dette algérienne. Parlant du bilan économique de lAlgérie, il fait remarquer que « face à une énorme dette extérieure, le gouvernement a mis en uvre un programme financé par le Fond monétaire international, mesure que nous avons fortement appuyée. Nous avons également appuyé ensuite un généreux rééchelonnement de la dette publique, y compris la dette envers les États-Unis, ainsi quun solide programme de la Banque mondiale ». Pour le secrétaire dÉtat américain, cest au gouvernement et au peuple algériens de relever le défi et datteindre leurs propres objectifs. «LAlgérie est un pays riche de promesses en proie à une longue crise », constate Ronald Neumann. Dans leur discours officiel, les Américains disent leur désir dorienter lAlgérie dans le sens dune plus grande ouverture politique, du respect des droits de lHomme, de la marginalisation des extrémistes, de lélimination du terrorisme et de la violence politique et des réformes de marché. En situation de quasi-cessation de paiement en 1994, lAlgérie sen sort grâce à un contrat de stand-by dun an avec le FMI suivi en 1995 dun contrat de facilité de paiement de trois ans. Le pays signe également en 1994 et en 1995 deux accords de rééchelonnement avec le Club de Paris et deux autres avec le Club de Londres, ce qui lui vaut un différé de remboursement de plus de 16 milliards de dollars. On va même jusquà affirmer que la sollicitude intéressée du FMI et de son ancien directeur général, le Français né en Algérie, Michel Camdessus, aurait rapporté à lAlgérie un total de 30 milliards de dollars. Cest ainsi la puissante influence française qui sauve lAlgérie de la faillite financière. La France est le premier fournisseur de lAlgérie et représente entre 22 et 25 % de ses importations. On comprend donc son intérêt à sauver le régime dAlger lorsque celui-ci, acculé également par une contestation armée, était sur le point de tomber en 1993-94. Mais qui, en France, bénéficie réellement des faveurs du marché algérien ? Pour Baudois Loos, de lInstitut européen de lUniversité de Genève, « lhistoire des rapports franco-algériens, cest dabord une histoire de réseaux. De complicité de réseaux, de complémentarité de réseaux. Tous réseaux qui bénéficient du fait que la France est lun des rares pays européens à autoriser le versement de commissions par ses entreprises dans les transactions commerciales internationales. » Dans son essai La seconde guerre dAlgérie1, Lucile Provost abonde dans le même sens. « Cest en premier lieu par rapport à la France, aux firmes françaises, aux intermédiaires qui travaillent avec elles, que le pouvoir algérien organise la mise sous contrôle de léconomie. Cest le plus naturel. Excellent arabisant, lancien attaché de presse de lambassade de France à Alger, Jean-François Guillaume reconnaît que les services de renseignement américains en Algérie sont plus performants que ceux de son pays. Pourtant vu les liens historiques entre lAlgérie et la France, il est plus logique de sattendre au contraire. Depuis lapparition du phénomène islamiste, les Américains ont misé sur un rapprochement conséquent avec les animateurs de cette tendance lourde de la société algérienne. Les Américains ont fait leffort dapprocher tous ceux qui pouvaient communiquer réellement avec les islamistes et leur entourage. Ainsi, la plupart des journalistes algériens quils ont invité à visiter les USA se recrutent dans ses sphères. En réalité, dans leur sourd duel avec les Français, les Américains ont, contrairement à ce quils peuvent raconter, misé sur une arrivée au pouvoir du FIS. Cette éventualité aurait, dune façon ou dune autre, minimisé, au moins pour un temps, linfluence française en Algérie. Largement noyautés par les services algériens, les différents groupes armés ont également été infiltrés par les services étrangers. Dans ce contexte laffaire de lassassinat des moines de Tibhirine et laffaire du détournement de lAirbus dAir France (le 24 décembre 1994) continuent encore aujourdhui à garder leurs zones dombre. Une note de la DGSE2, publiée par le quotidien Le Monde indique que limminence du détournement de lavion était connue. On parle de quelques éléments « beurs » qui ont réussi à intégrer un groupe armé islamiste du côté des Eucalyptus (banlieue algéroise) comme source dinformation de la DGSE. Durant le rapt de lavion, un inspecteur de police algérien, un diplomate vietnamien et Brugno Meugnier, cuisinier à lambassade de France à Alger, ont été tués. Un officier supérieur de larmée algérienne et Ferhat Mehenni, chanteur kabyle célèbre et, à lépoque, responsable du RCD3, sont sortis indemnes de la prise dotages. On ne sait pas ce que sont devenus les corps des auteurs de ce détournement davion. Un parent de lun des terroristes de lAirbus travaillait comme jardinier à lambassade de France à Alger. La chaîne de télévision TF1 avait programmé et annoncé une émission sur ce thème dans le « le droit de savoir » mais elle na jamais été diffusée. Au mois de janvier 2000, Mme Françoie Rudetzki, présidente de lassociation SOS Attentats fait de troublantes révélations. Dans un bref entretien au quotidien la Nouvelle République4, elle affirme que des passagers qui voyagent souvent sur la ligne Alger-Paris-Alger révèlent que lors du vol du 24 décembre 1994, il ny a pas eu de carte dembarquement, de reconnaissance de bagages. Selon toujours ces voyageurs, le contrôle policier ne sest pas effectué comme auparavant. Mme Rudetzki fait également savoir que Mme Meugnier, lépouse du cuisinier de lambassadeur, accompagnée de ses deux enfants, avait rencontré le 22 décembre 1994, un agent descale dAir France qui sétait étonné de ne pas voir son époux voyager avec elle. Quand elle la informé que son mari devait la rejoindre le 24 décembre, cet agent dAir France avait estimé quil nétait pas question que son époux prenne lavion ce jour là. Mme Meugnier ne manque pas de préciser que cet agent lui a signifié que son mari devait partir le 23 décembre quitte à le placer dans le cockpit. Arrivée à Paris, Mme Meugnier a téléphoné à son mari qui na pas voulu modifier son programme surtout quil devait prendre le vol avec lambassadeur et sa secrétaire. Lambassadeur qui avait fait deux réservations, lune pour le 23, lautre pour le 24, a finalement voyagé le 23 décembre 1994. Dans le registre de ces affaires scabreuses, figurent également les accusations, faites en novembre 1999, du gouvernement de Belgrade en direction de la DST française. En annonçant larrestation de cinq tueurs serbes qui sapprêtaient à assassiner le président Milosevic, le gouvernement de Belgrade indiquait que des membres de ce commando avaient participé à un massacre en Algérie en 1994. Coran Matic, ministre yougoslave de lInformation accuse les cinq hommes davoir formé un commando répondant au nom de code de « Pauk5 ». Pour Coran Matic, le chef du commando, Jugoslav Petrusic jouit de la double nationalité franco-yougoslave et travaille pour les services français depuis dix ans sous les pseudonymes de « Dominique » ou de « Baladin », sous lautorité dun agent nommé Patrick Fort. Il laccuse davoir participé, pour la France, à des opérations de renseignement en Bosnie, à des assassinats en Yougoslavie, à un massacre en Algérie, en 1994, et à lexpédition zaïroise de mercenaires recrutés par le maréchal Mobutu Sese Seko. Coran Matic accuse également Jugoslav Petrusic et ses amis davoir participé en juillet 1995 aux tueries de Srebrenica. « Si la France a démenti « certaines » accusations, comme le note fort justement la presse de Belgrade, cest à dire le projet dassassinat de Slobodan Milosevic, aucun commentaire na en revanche été fait sur les liens pouvant unir Jugoslav Petrusic, Milorad Pelemis et dautres à certains services secrets français», note le quotidien le Monde (du 30 novembre 1999). De leur côté, les autorités algériennes sont restées bien silencieuses sur toute cette affaire. Cest un nom de code qui pique : B2-Namous (namous veut dire moustique en arabe). Laffaire concerne les militaires français, sous luniforme puis sous couverture civile, qui sont restés après 1962 pour effectuer des essais nucléaires sur une base secrète en Algérie. « Les essais, révèle Le Nouvel Observateur, du 23 octobre 1997, ont continué jusquen 1978 avec lautorisation des plus hauts responsables algériens ». LAlgérie, par lintermédiaire de son ministre des affaires étrangères de lépoque, le militant du parti présidentiel, le RND, Ahmed Attaf, dément que les essais aient eu lieu après 1967 comme convenu par les accords dEvian mais le ministère français des Affaires étrangères confirme les révélations fracassantes de lhebdomadaire de Jean Daniel. « B2-Namous, cétait vraiment très secret », avoue Pierre Messmer, ancien ministre de la défense qui se souvient que « curieusement, les discussions sur B2-Namous avec les Algériens se sont chaque fois bien passées ». Mais comment expliquer un tel comportement du président Houari Boumediène, lui qui narrêtait pas dans ses discours de critiquer la France ? « Cétait une affaire personnelle entre deux militaires chefs dÉtat : de Gaulle et Boumediène. Et le président algérien ne voulait pas dire non au Général. Cest aussi simple que ça », raconte lambassadeur Philipe Rebeyrol qui a négocié laccord B2-Namous avec un proche de Boumediène, le commandant Chabou. « Comme beaucoup dofficiers algériens, Chabou avait été militaire dans larmée française. Ce lien affectif a joué aussi », précise le diplomate français. À linstar du commandant Chabou, beaucoup dofficiers supérieurs de larmée algérienne proviennent de larmée française, cest le cas, pour exemple, des généraux majors Mohamed Lamari, Mohamed Touati, Larbi Belkheir, ou encore Khaled Nezar. Cest le 27 mai 1967 quun accord cadre sur B2-Namous est signé, en catimini, par le nouvel ambassadeur français à Alger, Pierre de Leusse et le commandant Chabou, au nom du président Boumediène. Les militaires français doivent alors travailler sous couverture civile. Une filiale de Thomson sera leur employeur officiel mais lautorité militaire aura le contrôle des opérations. Après avoir rencontré, à la fin de lannée 1999, le président Abdelaziz Bouteflika, le président de lEximbank, James Harmon, affirme que « pour les dix prochaines années, lAlgérie est mieux placée que dautres pays pour attirer des investissements étrangers et les États-Unis peuvent faire beaucoup plus que dautres dans ce domaine ». Pourtant de tels propos ne seront pas suivis dactes concrets et les investissements en question resteront virtuels. Malgré le caractère dépassionné des relations algéro-américaines (contrairement aux rapports avec la France), les USA ne donnent guère limpression de vouloir engager des investissements en Algérie en dehors du secteur des hydrocarbures. Après la signature en mars 1996 dun accord de rééchelonnement de la dette algérienne dun peu plus de 1 milliard de dollars avec Washington, les compagnies pétrolières américaines prennent dassaut le Sud algérien. Lassassinat, au printemps 1996, des sept religieux de Tibhirine a fait couler beaucoup dencre. Cette affaire donne une idée sur la complexité de la situation en Algérie. Enlevés le 26 mars 1996, la vie des sept moines sera lobjet dobscurs tractations avant que leur mort ne soit annoncée à la fin du mois de mai 1996. Le père Gérard, prieur de labbaye dAiguebelle, révèle quun émissaire du gouvernement français se serait rendu, à la mi-mai, auprès des otages, quil aurait rencontrés pendant dix minutes et à qui il aurait donné la communion. Pourtant pour le porte parole du Quai dOrsay, Yves Doutriaux, « il ny a pas eu de négociation, il ny a pas eu de tractations ». Il semble que dès lenlèvement des sept moines deux canaux de négociation se sont mis en place. Lun, officiel, avec les autorités algériennes est chapeauté du côté français par le général Philippe Rondot, spécialiste du monde arabe à la DST (et interlocuteur habituel du DRS) qui se rend début avril à Alger. Ancien patron de la DST, Yves Bonnet fait également une brève halte à Alger, le 6 mai. Au moment où lAlgérie vacille durant les années 1994-95, les découvertes pétrolières se font de plus en plus nombreuses dans le sud du pays. Cest ce qui renforce la crédibilité financière de lAlgérie, soutenue par le FMI et la Banque mondiale. En mai 1996, le directeur des affaires égyptiennes et nord africaines au Département dÉtat, Richard Jackson, affirme, au cours dun colloque organisé à Washington que « lAlgérie est économiquement un important acteur ». Le responsable américain signale que lAlgérie « est un producteur significatif de pétrole et de gaz de haute qualité qui était en 1994 le pays qui eu les plus importantes découvertes de pétrole dans le monde ». Dans le système-monde que les USA projettent de mettre sur pied, Washington choisit dans le tiers monde des États pivots. Pour la Méditerranée arabe, à côté de lÉgypte, cest lAlgérie qui est choisie. Youcef Zirem
Youcef Zirem, né en 1964, est journaliste à Alger depuis une décennie. Il est auteur de Notes |