Par
Olivier Jakobowski
Juin 2002


Nous disposons aujourd'hui d'assez d'éléments pour démontrer que le Web n'isole pas et qu'il n'est pas non plus qu’ un instrument du pouvoir ou du monde des affaires. Au contraire, bien utilisé, il peut être un espace décentralisateur, citoyen et d’apprentissage de nouveaux savoirs. Internet est un phénomène qui a des incidences sur toutes les sphères de la vie en société mais il n'est évidemment ni un outil technologique qui apporte une solution globale aux problèmes de la planète, ni un système qui accroît systématiquement les inégalités sociales. L’important pour qu’il n’y est pas de “fracture numérique”, c’est a dire pas de pénalisation d’accès a internet pour des raisons financières ou géographiques est que les Etats agissent avec des programmes publics nationaux et internationaux. C’est une priorité pour empêcher d’avoir un tiers de la planète structuré autour d'Internet et deux tiers exclus avec tout ce que cela signifie en termes d'accès à l'information ou aux ressources d'affaires.

Un nouveau site est porté à votre connaissance (encore modeste par son contenu et son aspect puisqu’il n’est qu’au début de sa vie numériue) Il abordera des débats sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cinq espaces seront développés :

– Espace diversité linguistique et culturelle
– Espace pédagogie et cyber-école
– Espace économie numérique
– Espace société civile
– Espace homme symbiotique et cybionte



Espace diversité linguistique et culturelle
Révolution numérique et plurilinguisme

Enfin, les nouvelles technologies, cause de préoccupation, peuvent être une chance pour le plurilinguisme avce les facilités qu’elles apportent en matière de traduction automatique et de doublage des films notamment.
Ce site accordera une place privilégiée aux questions soulevées par la “francophonie numérique” et les langues régionales de France. Par exemple, les pays francophones ont ils suffisamment pris la mesure des changements potentiels induits par la progression du rôle joué par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans le Monde?

Espace pédagogie et cyber-école
Vers un enseignant médiateur et catalyseur de connaissances…

L’ordinateur multimédia et l'accès aux réseaux modifient le système pédagogique et la relation prof-élève mais éclairent le rôle irremplaçable de l’enseignant. Face à la surabondance d’informations, l’élève peut se retrouver noyés de données. Dans ce contexte, le rôle de l’enseignant est de lui de donner des outils pour trier les informations, de leur permettre de construire cette chaîne multidimensionnelle: les données, dont il faut conserver les vraies informations, qui construisent des savoirs formant à leur tour des connaissances. C'est justement l'art du professeur que d'aider à intégrer les différents éléments de la chaîne.
Ce nouvel outil technologique permet aussi une meilleure coopération entre les enseignants puisqu’il permet de constituer des plate-formes d’échanges et de ressources pour les enseignants qui désirent utiliser les Technologies de l’information et de la communication dans l’Education (TICE).
Il est clair que ces nouvelles technologies auront des impacts sur l’Ecole et l’université.



Espace économie numérique
Progression de l’internet marchand et “nouvelle économie”

Au-delà des phénomènes spéculatifs, la " nouvelle économie " recouvre une réelle transformation de l'activité productive, même si son développement suscite encore bien des interrogations : sur la fragilité des entreprises de ce secteur, sur la rentabilité de leurs activités, mais aussi sur les conditions de travail de leurs salariés . Une entreprise qui commercialise ses produits à travers Internet, un homme d'affaires qui contrôle l'évolution des cours de la Bourse par l’intermédiaire de son téléphone portable, une multinationale qui utilise le web pour L’ensemble des types de communications entre ses filiales, voilà quelques exemples significatifs de ce que l’on nomme , la " nouvelle économie , concept né le 6 décembre 1996 avec la " une " de l'hebdomadaire américain Business Week.
Face à cette émergence d'une nouvelle économie bâtie sur les marchés globaux et la révolution informatique, beaucoup restent prudents et restent sceptiques sur la fait que cette nouvelle révolution industrielle va provoquer une prospérité mondiale sans précédent. Les règles du jeu privilégient surtout les entreprises et les multinationales qui dictent leur réglementation et leur législation aux gouvernements affaiblis.
M. André Gauron, économiste et ancien conseiller de Pierre Bérégovoy, met l'accent sur une dimension le plus souvent occultée dans le débat sur la " nouvelle économie " : " Son principal défaut tient au caractère exclusivement technologique de l'approche. Car, ce faisant, on rate l'essentiel : ce qu'il y a de nouveau dans les technologies de l'information, ce n'est pas la technologie numérique, mais la transformation en marchandise de tout un pan de l'activité humaine : la communication. L'invention du téléphone, de la radio, du disque, de la télévision, a amorcé ce processus tout au long du siècle. La nouveauté ne tient pas seulement dans leur convergence, elle réside dans la mise en boîte et la réduction à l'état de marchandise de toute communication. En s'emparant de celle-ci, le marché se saisit d'une relation proprement humaine. Il repousse sa frontière interne et s'empare d'un territoire immense, jusqu'ici vierge, ou presque, de toute relation monétaire. "

Espace société civile
L’émergence d’un réseau mondial “citoyen”

Les années 1980-1990 ont vu la montée en puissance des sociétés civiles sur tous les continents. Selon certains avis, comme les Etats ont failli à leur devoir en ne répondant pas aux besoins exprimés par les individus, il sont cédé la place aux acteurs sociaux. Ainsi, homme et femmes s’organisent aujourd’hui eux même afin de remplir les missions autrefois assurées par les dirigeants politiques. La société civile est donc en quelque sorte, ce “processus d’auto-organisation” des citoyens et l’outil numérique joue un rôle fondamental dans l’émergence de cette nouvelle dynamique sociale.
Le récent forum de Porto Alegre, au Brésil, a montré les prémices d'une société civile mondiale capable de se mobiliser pour de grandes causes. On voit poindre en ce moment les embryons d'une société civile planétaire. Le rôle du réseau mondial est essentiel, car il permet de faire exister dans leurs identités locales des gens qui viennent de cultures et d'horizons divers. Il y a une société civile qui se structure davantage au niveau mondial que national.


Espace homme symbiotique et cybionte
Vers le “cybionte”, véritable cerveau planétaire
Le devenir numérique de l’homme…

Pour Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences et Directeur de la Prospective et de l'Evaluation de la cité des sciences et de l ‘industrie de la Villette de Paris. Il ne sera “ ni surhomme, ni biorobot, ni super-ordinateur, ni mégamachine, l'homme du futur sera simplement l'homme symbiotique, en partenariat étroit - s'il parvient à le construire - avec le système sociétal qu'il a extériorisé à partir de son cerveau, de ses sens, de ses muscles. Un super-organisme nourricier, vivant de la vie de cellules, ces neurones de la Terre que nous sommes en train de devenir”: En fait, "L'homme se transforme progressivement en " neurone de la Terre ", intégré au système nerveux qu'il a créé. Nous sommes en route vers l’émergence “d’un cerveau planétaire” que Joël de Rosnay, propose d'appeler le cybionte. Il y inclut hommes, vie végétale et animale, machines, réseaux et sociétés.
Cet espace abordera les perspectives passionnantes ou inquiétantes (selon l'usage qui en sera fait) de la réalité virtuelle, du cyberespace et de la biotique, ce mariage de la biologie et de l'informatique

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http://membres.lycos.fr/ntinfocom/