Olivier
Jakobowki

Mars 2001

Le 8 Janvier 2001, j’ai débuté un stage à la Maison d’Ille-et-Vilaine à Sibiu en Transylvanie (Roumanie). L’objectif de mon étude consiste à créer une dynamique locale en zone rurale autour d’un réseau de tourisme chez l’habitant en respectant les principes de l’Économie sociale et solidaire. Il s’agira donc de faire découvrir la Transylvanie par ses « chemins de traverse » par la beauté discrète des villages situés à l’écart des sentiers touristiques traditionnels. Mais il ne faut pas mettre en place n’importe quel tourisme : un tourisme « diffus » et non « de masse ».

Les touristes qui visitent la Roumanie sont charmés par les ressources touristiques immenses de ce pays : montagnes sauvages et montagnes boisées, rivières, lacs, le littoral, stations thermales, monuments historiques et culturels …
C’est pourquoi, il paraît étrange que le tourisme ne contribue que pour une part infime du produit intérieur brut, par rapport à d’autres pays voisins dont les ressources sont moins importantes et ayant une tradition comparable : la Hongrie, la Bulgarie ou la slovaquie.
Pourtant, peu de pays européens présentent un tel kaléidoscope de cultures. La Roumanie est un carrefour des peuples depuis l’Antiquité. Située en Europe centrale comme une « île latine dans une mer de slaves », elle a reçu des influences allemandes, slaves, magyares, grecques et turques.
Les villes de Transylvanie paraissent tout droit sortir de la Hongrie ou de l’Allemagne médiévale alors que les monastères de Moldavie et de Bucovine évoquent Byzance. Constanta est romaine et turque. Enfin, Bucarest possède un cachet franco-roumain.
Ce Pays offre aussi des Paysages contrastés où alternent plaines et pics alpestres, collines et plateaux couverts de vergers et de vignobles, plages de la Mer Noire et rives du Danube.

Sous le nom de Transylvanie est connue, depuis les Romains, la zone géographique du centre de la Roumanie, étendue entre les trois rameaux des Carpates roumaines (les Carpates orientales, méridionles et occidentales) et coupée du N.-E et du S.-O par la rivière du Mures dans sa partie médiane.
La Transylvanie, province historique de la Roumanie, a constitué une partie importante de la Dacie d’avant la domination romaine. Une grande partie de la population daco-romaine a habité ces endroits pendant les ruées des populations migratrices. Ce lieu représente donc le berceau de la formation du peuple roumain.
Du point de vue géographique, elle est une région avec un aspect de dépression, avec des collines (400-600 mètres), coupées par les vallées carpatiques et entourées de montagnes.
De nos jours, la Transylvanie équivaut à 10 départements et une population de 4 400 000 habitants.

Avec près de cinquante pour cent de population rurale, la Roumanie se présente comme un Pays de culture paysanne.
L'architecture villageoise, l'artisanat, la cuisine roumaine et l'hospitalité sont à eux seuls une véritable culture en soi.
De plus en plus de visiteurs étrangers préfèrent les pensions agro-touristiques aux établissements classiques de logement. Le citadin de la civilisation post-industrielle ressent le besoin profond de retourner à la nature et de découvrir des savoirs ancestraux en des sociétés avides d'autres connaissances, régies par d'autres fins.
Les touristes ont la possibilité de se familiariser avec les traditions et les coutumes roumaines et avec la beauté des paysages.
La Transylvanie est particulièrement adaptée à ce type de tourisme.

Le tourisme se définit comme une approche globale et intégrée de développement. Il constitue une première exploitation des ressources locales et une première piste pour une approche globale et intégrée du développement des zones concernées.
Les villages roumains se trouvent confrontés au défi de progressivement se moderniser pour atteindre un niveau approprié sans en même temps détruire les valeurs culturelles traditionnelles.
Les zones culturelles de la Roumanie ont d’excellentes chances de réussir à condition que l’on ne s’engage pas dans des tentatives d’adaptation modernistes, mais que le renouvellement et la préservation du patrimoine aillent de pair.

1. Effectuer un travail d'inventaire des ressources touristiques dans le cadre de formules d'hébergement chez l'habitant ou en gîte rural

2. Mettre en place des séminaires de formation des ruraux aux activités du tourisme.
Il s'agira de développer les aptitudes des ruraux par rapport au tourisme, c’est à dire :
– l’accueil chaleureux et personnalisé,
– la disponibilité (capacité d'écoute, bonne organisation et propreté exemplaire),
– une connaissance parfaite de la région afin d’indiquer a ses hôtes les curiosités et les sites à visiter,
– apprentissage du français touristique

3. Créer des outils d'information et de promotion touristique.
Utilisation de différents supports : site Internet, brochures, signalisation en bord de route, cartes de visite...
Les messages seront orientés vers les idées générales suivantes ;
– un confort allié à la plus pure tradition,
– de vraies rencontres et des moments de grande convivialité au sein d'un peuple francophone et hospitalier
– la découverte d'un riche et diversifié environnement culturel et artistique
– la gastronomie du pays et des spécialités culinaires transylvaniennes à découvrir
– de splendides paysages montagnards et verdoyants et une qualité de vie.

4. Coordonner des circuits et des séjours touristiques en Transylvanie.
Il s'agira de proposer des hébergements de vacances meublés et équipés dans une maison située en espace rural avec table d'hôtes (cuisine paysanne).
Les activités et les excursions seront proposées.
– Possibilité de développer des échanges entre jeunes ruraux français et roumains.